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 Bienvenue sur le site de Jean Caille
   (1913-2016)

Dédié à tous les prisonniers de guerre 

 

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Les prisonniers de guerre

  LIENS  ET DOCUMENTATION

 

 

 

Musique

 

 Le prisonnier de 39-45 TRI YANN

 

 

 

 

 

Livres

 

 

Les quatre livres qui serviront le propos

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Blogs et Sites

 

 

Sur mon site, j'utilise de  nom-breuses photos gracieusement mises à disposition du public par le CICR dont voici l'adresse : 

 

https://avarchives.icrc.org/UsingTerms

 

Voici un excellent site, complet et comportant de nombreux documents et photos que je vous conseille.

 

Cliquez sur l'image

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voici le blog qui retrace le parcours de Roger Rabusseau partant du contexte en 1939 jusqu’à son retour en France

 

Site du soldat Roger Rabusseau Stalag XVIII A

 

 

Site de la famille Duvigneau qui commente la vie quotidienne au Stalag XVII B en Autriche où Jean Jacques Duvigneau a passé toute sa captivité. Ce site renvoie également sur de nombreux blogs concernant d’autres stalags. Vous en trouverez certains sur ce site.

 

 

Site à la mémoire  de J.J. Duvigneau

 

Et également le site de Brigitte dont le père était au Stalag IV B

 

 Site de Brigitte sur la captivité de son père

 

 

 

 

 

Films et vidéos

 

 

 

Quelques films et séries utilisent le thème des prisonniers de guerre. Quelques-uns sont téléchargeables sur youtube ou dailymotion. Cependant, ils restent tout de même assez fictionnels à part peut-être le Caporal épinglé de 1962 qui est tiré du livre de Jacques Perret, ex-P.G dont de nombreux analystes s'inspirent. Voici les liens de téléchargement.

 

Le caporal épinglé (avec Claude rich)

 

La vache et le prisonnier (avec Fernandel)

 

Stalag 17

 

en revanche impossible de trouver l'excellent "Le passage du Rhin" avec Aznavour dans le rôle principal mais il semble possible de la voir en streaming.

 

 

 

Journaux cliquez pour agrandir

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

PARIS SOIR DU 1/10/1938

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

       

 

               LE FIGARO 30/09/1938

 

 

 

PREAMBULE

 

Tout d'abord, je tiens à préciser que ce qui va suivre dans cette rubrique n’a pas pour vocation à se substituer aux nombreuses analyses qui ont déjà été faites par des historiens chevronnés sur les causes de la défaite française ou sur le sort des prisonniers de guerre. Il s’agit juste de revenir sur certains aspects de la débâcle et de la captivité évoqués par mon père afin d’apporter des éléments venant corroborer son témoignage. Pour ce faire, J'ai sélectionné deux livres qui, se basant sur des témoignages d’anciens prisonniers de guerre, se veulent une analyse globale de leurs conditions de vie; de leur état d'âme et deux autres qui sont des témoignages d'anciens prisonniers de guerre eux-mêmes. De ces 4 livres, je vous propose ici une synthèse. Il s'agit d'excellents bouquins, assez complémentaires, que je vous conseille vivement de lire si le sujet vous intéresse. Le premier est une référence. Il s'agit du livre d'Yves Durand Des prisonniers de guerre dans les stalags, les oflags et les Kommandos paru chez Hachette en 1987. Le second est celui de Laurent Quinton Digérer la défaite paru en 2014 aux Presses Universitaires de Rennes. Le troisième est un témoignage de P.G autoédité en 2010 : La Drôle de guerre et mémoire de 5 ans de captivité au Stalag XVII A de François Claudel. ( J'ai choisi ce dernier parce qu'il s'agit là aussi d'un livre écrit par un fils en mémoire de son père, et que ce dernier est passé par le même Stalag que le mien). Dans le livre d’Yves Durand, j'ai retrouvé pour l'essentiel les problématiques évoquées dans « Des champs d’or et de Plomb ». Grace aux divers témoignages, l’auteur retrace pas à pas les conditions de  

vie des prisonniers de guerre  de leur capture à leur libération. Il revient sur tous les faits marquants de la captivité tout en embrassant la multitude des situations particulières à chaque prisonniers de guerre L’analyse qu'il tire de ses recherches et des divers témoignages valide tout-à-fait celle de mon père. Je vais beaucoup m’en inspirer dans ce qui va suivre. J'ai gardé le meilleur pour la fin !

Le choix de ce livre s'est imposé très rapidement à la lecture des livres précédents, car Quinton et Durand y font si souvent référence qu'il m'a semblé incontournable. Et en effet dans  Les grandes vacances écrit en 1946 par Francis Ambrière, on peut se faire une idée  très précise de la vie en captivité des soldats français entre 1939 et 1945. Son témoignage est absolument passionnant, bouleversant et capital. Il évoque une multitude de moments de vie, et à travers toutes les scènes parfaitement décrites, et les évidences, il est un excellent porte-parole des Prisonniers de guerre français. 

Laurent Quinton, à partir de nombreux témoignages, tout en s'inspirant également du travail de Durand, a cherché à faire une analyse plus ciblée des conséquences pour les prisonniers de guerre de ces longues années de captivité ; il montre en quoi leur vécu de prisonniers ajouté au "traitement" qui leur fut réservé par de la société civile française et de ses Institutions ont continuellement influé sur leur comportement pendant leur captivité ainsi qu'à leur retour en France. Quant au magnifique témoignage de René Claudel réécrit par son fils, il s'agit de retracer l'itinéraire d'un soldat lambda comme le fut mon père et de noter les similitudes de points de vue. Les quatre livres se recoupent et permettent de comprendre les épreuves  traversées par les prisonniers de guerre et pourquoi certaines blessures n'auront jamais été cicatrisées.

 

             Mais pour commencer, quelques photos du livre

Le Kommando de Jean au  Château Noir en 1942

Ligne du fond de gauche à droite : le premier jean, le 4ème Bernard,

le 6 ème Gaston, en bas complètement à droite, Mimile

Arsène et Jean                                                        Jean, Auguste et Arsène                                        Jean

Petit récapitulatif …


1 800 000… C’est le nombre de prisonniers de guerre français que feront les Allemands, dont la presque totalité en moins de deux mois ! C’est la première fois dans l’histoire qu’un si grand nombre d’hommes tombent entre les mains de l’ennemi en si peu de temps.

Pourtant après Munich, la paix, tout le monde y croyait (ou voulait y croire), quand bien même Hitler n'avait fait aucune promesse en ce sens. Il suffit de lire les journaux de l’époque pour le constater.

Mais si l'on peut difficilement reprocher sa naïveté au peuple, en revanche, il est beaucoup plus difficile de pardonner aux dirigeants et aux élites qui ont comme premier devoir la protection  de la Nation.

 

En 1940, après le fiasco de la Bataille de France, les soldats français rescapés, sans plus aucun ordre et en totale perte de repères, sont livrés à eux-mêmes et se retrouvent sur les routes de France, souvent mélangés aux civils qui fuient les bombardements : pour eux, c’est la déroute, pour les civils, l'exode. Au terme de plusieurs jours de marche sans issue, épuisés et affamés, ils sont fait prisonniers les uns après les autres par des soldats allemands en grande forme. Ils sont désormais considérés comme des prises de guerre et, à ce titre, leur destin ne leur appartient plus. Ils viennent des quatre coins de la France, n’ont souvent pas beaucoup plus de 30 ans et sont issus de toutes les couches socio-professionnelles et de tous les milieux sociaux. Plus de la moitié d’entre eux sont déjà mariés et même pères de famille: ils avaient un travail avant la guerre. Nombreux sont ceux qui ont déjà participé à la première guerre mondiale. Leur capture et leur exil forcé va vider la France d’une partie considérable de ses forces vives pendant plus de cinq années. L. Quinton affirme qu’ « à la fin de 1940, tout le monde a un parent plus ou moins proche captif en Allemagne. »

Privés de liberté, Les prisonniers de guerre connaîtront tous, sur des périodes différentes, la faim et des conditions de détention difficiles, mais d’après l’historien Y. Durand « La durée de la captivité […] de toutes les ‘ misères’ qu’eurent à subir les prisonniers de guerre […] fut, sans doute, la plus dure à supporter. » Et tandis que la vie s’organise en France, sans eux, pendant toute la durée de la guerre, les prisonniers de guerre connaissent des sorts divers selon leur affectation à travers le Grand Reich. La plupart d’entre eux sont envoyés dans des Kommandos et utilisés pour remplacer les Allemands partis à la guerre, que ce soit dans les fermes, les commerces, les ateliers ou les usines, dans les mines ou dans les carrières parfois, mais également dans divers chantiers - comme ce fut le cas de Jean à Lavamünd -. Et bien qu'ils travaillent parfois aux côtés d’ouvriers allemands ou autrichiens, leurs conditions de vie ne seront évidemment pas les mêmes que celles de ces derniers...

 

 

L'INTRANSIGEANT DU 3 SEPTEMBRE 1939

 


     PARIS SOIR LE 11 MAI 1940