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 Bienvenue sur le site de Jean Caille
   (1913-2016)

Dédié à tous les prisonniers de guerre 

 

Le militaire

Brevet militaire de Jean                                      Jean en uniforme                                Service Militaire 1935 Jean Caille est sur la 1ère ligne, le 4ème en partant de

                                                                                                                                                    la gauche, balai en main. Sur cette photo, apparaissent Henri Bignault de

                                                                                                                                                    Rambouillet, Tanguy de Paris, Guturquin, Fontaine du Loiret, Vaillant, Maurois

                                                                                                                                                    et Croix de Reims. (dans le désordre)

A la lecture du livre, vous serez peut-être étonné de l’avis assez tranché de Jean sur tout ce qui touche au domaine militaire ; il n'a pas une haute estime de l’armée, et en particulier de celle de son pays. Lui qui aimait l’ordre et la rigueur alliés à des qualités humaines fortes est terriblement déçu par cette armée française qu’il estimait très mal dirigée par ses hauts dignitaires, et le plus souvent totalement désorganisée. Mais il s’en explique clairement, je ne vais donc pas revenir dessus ici, même si le sujet sera à nouveau évoqué dans la rubrique dédiée aux prisonniers de guerre.

Pourtant, bien qu’il haïssait profondément Hitler et avec lui, comme il avait coutume de dire, « sa bande de criminels », en revanche, il était admiratif de l’armée allemande et de la discipline qui régnait en son sein. Le syndrome de Stockholm, me direz-vous ? Peut-être après tout ! Cependant, quand Jean fait état de grands chefs militaires allemands qui optent pour de bonnes stratégies par opposition à celles, parfois incohérentes, des armées Alliés, l’histoire lui donne souvent raison.

Il est vrai qu’à l’époque, on ignorait tout des drogues prises par les soldats du Reich, faisant de ces hommes de véritables machines de guerre. Et personnellement, je pense qu’il en est à la guerre comme dans le sport : celui qui se dope à un avantage immédiat sur les autres même si, à terme, sa santé doit en pâtir sérieusement. Pour autant, il serait réducteur d’attribuer à ces substances l’essentiel des victoires militaires de l’Allemagne nazie. La valeur de son armée et la médiocrité des chefs militaires alliés ont été déterminantes.

 


Pour finir, si l’on se place du côté prisonniers, on peut parfaitement comprendre le dépit qui pouvait être le leur devant les défaites successives de nos armées, et les conclusions que mon père pouvait en tirer après avoir vécu en « live » la Bataille de France. Il faut se souvenir également qu’il avait eu un service militaire déplorable; ainsi l’admiration sans borne qu’il vouait au commandant Bertrand, chef du 2ème bataillon du 151ème RI de Metz n’aura rien changé à sa vision déplorable du système militaire français.

 

Jusqu’à la fin de sa vie, Jean est resté admiratif de ce fameux sens de la discipline allemande. Son souhait était que la France et l’Allemagne ne fassent qu’un seul et unique pays. Il pensait que la culture et les savoir-faire français alliés à la rigueur allemande pouvaient faire de nous une superpuissance, seule capable de rivaliser avec les plus grands de ce monde. C’était son avis, je le respectais mais j’étais et suis toujours totalement en désaccord avec lui sur ce point.